Le boom de la digital health
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Un marché en pleine croissance
La transformation digitale du secteur de la santé est en plein essor, avec un marché qui devrait atteindre c. 235 milliards de dollars dans le monde d’ici 2023, soit une croissance de +160% par rapport à 2019. La digital health repose sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le secteur de la santé, sera le principal levier pour assurer une transformation efficace et innovante des systèmes de soins vers la médecine des « 4P » : Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative.
La transformation digitale du secteur de la santé est en plein essor
La crise sanitaire a mis en exergue le besoin croissant de digitalisation de notre système de santé. Les initiatives se multiplient pour connecter le parcours de soins et accélérer la circulation des données médicales, à l’image d’applications comme Doctolib, Keldoc ou encore Vitemadose dont l’utilisation élargie nous a permis d’apporter une réponse plus coordonnée à l’épidémie de Covid-19.
La digital health comme principal levier de transformation de notre système de santé
Le système de santé actuel est confronté à de nombreuses problématiques : le fonctionnement en silos, la multiplicité des intervenants ou encore la collaboration difficile entre la ville et l’hôpital, le privé et le public. Le parcours de soins est complexe ce qui implique un moins bon suivi du patient, avec une perte de temps et d’informations pour les soignants. Tout cela implique également un surcoût pour la dépense publique.
La transformation digitale apparaît comme le principal levier de transformation de notre système de santé. Audelà des gains sur le niveau de santé publique et de l’expérience patient cette transformation générerait un gain potentiel de 16 à 22 milliards d’euros par an, estime l’Institut Montaigne, qui se matérialise à travers cinq axes d’amélioration:
- Dématérialiser les échanges et favoriser une circulation fluide des données de santé qui permettront un meilleur suivi, un meilleur accès et une meilleure collaboration des intervenants en optimisant les coûts de gestion.
- Impliquer les patients dans leur parcours de soins. Avec des patients rendus plus autonomes à travers des solutions digitales qui leur permettent d’interagir avec le système de santé, notamment dans le cadre de maladies chroniques.
- Généraliser la télémédecine et la e-prescription pour permettre à un patient d’être pris en charge à distance. De nombreuses solutions de téléconsultation sont disponibles et leur utilisation s’est généralisée pendant ces deux dernières années. Depuis mars 2020, les téléconsultations sont 100% remboursables. La télémédecine est une solution efficace pour désengorger les établissements et réduire la durée moyenne de séjour.
- Intégrer les nouvelles technologies numériques, notamment liées à l’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité des établissements de soins et l’expérience patient.
- Fiabiliser le diagnostic et la décision médicale grâce à des outils performants pour diminuer les délais de réponse et les risques d’erreur.
Le développement de la Digital Health est soutenu par les pouvoirs publics
L’objectif des pouvoirs publics est clair : « faire de la France la première nation innovante et souveraine en santé en Europe à l'horizon 2030 ». Le gouvernement veut favoriser l’émergence d’un écosystème de digital health en France, capable de proposer des solutions innovantes et de s’imposer sur le marché mondial.
Pour ce faire, les dispositifs de financement et d’incitation à l’innovation doivent être plus ambitieux et lisibles pour « faciliter la vie des entrepreneurs et permettre aux start-ups de prendre leur envol » déclare Oliver Véran.
le chantier digital gagne en consistance avec le plan France 2030
Déjà lancé avec le Ségur de la santé, le chantier digital gagne en consistance avec le plan France 2030, qui flèche une enveloppe de 7 milliards d’euros vers la santé, dont 650 millions sur cinq ans pour sa stratégie d’accélération en digital health. Le lancement du programme « French Tech 120 » illustre aussi la volonté du gouvernement français de soutenir les startups du secteur de la santé.
Une activité de M&A/levée de fonds intense
Le financement de la filière provient également du secteur privé, avec un secteur de la santé particulièrement en vogue chez les investisseurs depuis le début de la crise sanitaire. Les fonds d’investissement bénéficient également de l’abondance de liquidités. Les records de levées de fonds s’enchaînent, avec plus de 14 milliards de dollars levés par les healthtech en 2020, et près de 400 millions d’euros en France.
L’enjeu pour les acteurs historiques du secteur est de structurer les données
Les acteurs industriels ne sont pas en reste, ils ont besoin de se digitaliser rapidement et de s’associeravec des acteurs agiles capables de proposer des solutions innovantes. On observe une dynamique collective entre les grands groupes et les start-ups, où les alliances favorisent l’innovation et le développement de l’e-santé. L’enjeu pour les acteurs historiques du secteur est de structurer les données des patients afin d’établir un suivi médical efficace et de qualité, et proposer une meilleure expérience patient.
Le secteur de la digital health, très atomisé, tend à se consolider avec des groupes qui structurent leur stratégie de croissance externe (digitalisation, optimisation du parcours de soins, analyse des banner markal domus vi cybstores données, aide à la décision) et qui cherchent à s’internationaliser. Il faut consolider une filière qui fourmille d’idées ; et avec près de 300 000 applications de santé, nous n’en sommes qu’au début.
